LA NAISSANCE (Partie 3 et fin)


Hello !

Vous l'attendiez depuis pas mal de temps, le voici ! L'aboutissement de 9 longs mois d'attente, le bout d'un tunnel long de 24 heures, la ligne d'arrivée d'une course contre l'impatience... 
Voici venu le moment de vous raconter, enfin, la naissance et les premiers instants de vie de Bébé !
Bonjour Docteur
12h. Il est midi pile quand je tourne la tête vers la porte de la salle d'accouchement : il est où le toubib ? Ça fait 10h qu'on l'attend (c'est l'impression que l'on a) ! En vrai, cela fait déjà 20 minutes que nous nous impatientons et que Bébé a eu le temps de descendre, de son plein gré, au calme ! Ne voyant pas le docteur arriver, je m'impatiente et interpelle l'auxiliaire de puériculture : 
- Il est arrivé Docteur W.?
- Oui, il devrait être là normalement

- Vous pouvez vérifier s'il vous plaît ?
- Bien sûr, je vais regarder.
Les minutes passent... 10 puis 15, je bous intérieurement. 20 minutes, 25 minutes, p*****, il est où le gynéco ? 
12h30. Le docteur débarque enfin, nous salue chaleureusement et s'excuse de son retard : c'est la folie des naissances et le temps maussade ainsi que la pleine lune y seraient sûrement pour quelque chose... attendez, j'appelle Madame Soleil et Christine Haas pour confirme :-)
Trêve de plaisanterie, Docteur doit s'absenter pour se préparer : il est déjà midi passé de trente-cinq minutes et je n'en peux plus d'attendre.

Go Go Go, on y va !
Je n'y croyais plus. Il est 12h45 quand le docteur fait irruption dans la salle. "Madame, Monsieur, on va commencer».
Je prends place, à droite de ma femme mais suffisamment en arrière pour ne pas gêner le personnel soignant ainsi que le médecin. Je me dis qu'à cet endroit, je serai près de ma femme pour l'encourager et la soutenir et assez loin de l'action (cf. de la zone de travail).
"On pend une grande inspiration et on expire petit à petit".
Je me penche près d'elle, mon visage est à un trentaine de centimètres du sien : je respire avec elle : je souhaite lui montrer que je suis là !
«Bravo, on continue Madame ? On inspire...»...
2ème expiration, je partage avec elle la douleur du moment, je sens que ce n'est pas facile et l'encourage-
«Allez, 3ème fois, on prend une grande inspiration». 
Madame pousse de toutes ces forces. Cela se voit que l'effort est très intense mais elle tient bon. Le Médecin fronce les sourcils, il semblerait qu'il y ait un problème : «Madame, il semblerait que Bébé ait du mal à sortir : nous allons devoir l'aider». Il se tourne vers la sage-femme et lui demande : «Peux-tu, s'il te plaît, me donner les spatules ? » 
Et là, c'est le drame ! La sage femme tend au médecin un énorme sachet duquel sortent deux grandes spatules de 60 cm de long. Oui, vous avez bien lu : 60 cm ! À cet instant, je suis inquiet car je sais que l'usage de ces ustensiles (qui ressemblent à s'y méprendre à des couverts à salade) est signe d'une sortie compliquée. Et, il faut le dire, l'utilisation des forceps (c'est le nom scientifique des couverts à salade) n'est pas sans risque pour le nouveau né : cela peut, dans le meilleur des cas, laisser de simples rougeurs et, dans le pire des cas, un petit creux ou une petite bosse sur la tête... Bref, pas de quoi rassurer les futurs parents inquiets que nous sommes sur le moment.

On continue
« Madame, on reprend à la prochaine contraction. Ça y est ? On inspire et on expire ». 
Le médecin se veut rassurant: «Je sens qu'elle va arriver», et continue de manipuler les forceps. La vue de l'outil me ferait presque tourner de l'œil mais je focalise sur Madame pour ne plus y penser.
13h10. Dernière ligne droite selon le Doc : «Allez Madame, une dernière fois et on sera bon, je vois sa tête : on y est presque ! ».  
Ultime inspiration, poussée finale et nous entendons un cri aigu emais non moins puissent : ça y est ! Elle est là !

Bienvenue ma belle !
C'est fou ce que ce petit bout de chou peut être magnifique. Pas de tâche de sang, une peau de couleur normale... c'est un beau bébé qui se tient devant moi, blotti dans les bras de sa maman.
Les larmes me montent aux yeux. C'est à ce moment précis que je réalise que je suis devenu papa. PAPA P * * * * * !
Nous restons tous les trois 5 minutes en train de réaliser que la famille est enfin réunie. Des sentiments de bonheur, de joie et de plaisir flottent dans l'air..  Le ciel peut nous tomber sur la tête, nous sommes tous les trois ensemble, dès lors plus rien ne peut nous arriver.
Bébé est amené dans une salle attenante pendant que Madame se remet de ses émotions. L'auxiliaire de puériculture m’invite à les rejoindre et à assister aux premiers soins. Les larmes coulent de plus belle : je suis tellement heureux de la savoir bien arrivée et en bonne santé. Après avoir repris un peu mes esprit, j'aide l'auxiliaire à noter la taille et le poids, je commence à habiller bébé avec son aide à.. ça y est je deviens PERE !!!
Les premiers soins terminés, nous rejoignons Madame dans la salle d'accouchement. Conformément à notre souhait, l'infirmière m'invite à enlever pull et t-shirt pour une séance de peau à peau avec Bébé. Cet instant est magique ! Je me sens seul au monde rien qu'avec Elle en train de se découvrir. Yeux, cheveux, bouche, nez, pommettes : tout y passe pour le plus grand bonheur de son papa.
Je n'ai plus vraiment la notion du temps mais ma tête me rappelle que Maman aimerait bien revoir sa fille également. Je me lève et lui pose donc délicatement bébé dans le creux des bras.


Sur un petit nuage
L'accouchement terminé il y a peine 20minutes, il est déjà temps de quitter la salle d'accouchement pour les prochaines patientes (la pleine lune, la météo, toussa toussa...). 
Ne pouvant pas la l'installer en salle de repos ou de monitoring, la sage femme propose à Madame de la poser dans le couloir tandis que Bébé et moi regagnerions la chambre... Mais bien sûr ! En voilà une façon de traiter les patients. Heureux mais pas fous pour autant, nous insistons pour regagner la chambre tous les trois et tant pis si une infirmière doit passer tous les quarts d'heure pour s'assurer que tout va bien.
L'auxiliaire et une infirmière emmènent Madame dans sa chambre pendant que je me charge d'emmener la petite avec moi. Nous sommes sur un petit nuage et rien ni personne ne pourra nous en faire descendre !

24 heures après avoir franchi la porte de la clinique, notre tant désirée fille était née. Malgré la fatigue, l'impatience et la douleur, je pense que nous garderons un très bon souvenir de sa venue au monde.
Si c'était à refaire ? Pourquoi pas ! Mais en plus rapide et pas pour tout de suite ! 😊

QUAND TU ATTENDS PATIEMMENT QUE BÉBÉ SE RÉVEILLE

... pour lui donner son biberon du matin !

En comptant 3h en moyenne entre chaque repas, ça me laisse pas mal de temps pour organiser ma journée, traîner un peu sur l'ordi ou sur l'iPad, m'occuper de mes affaires.

Je ne sais pas ce que ça va donner avec la reprise du travail, mais ce rythme me convient pas mal en congé paternité.

JEUNES PAPAS, CE QUI VOUS ATTEND EN RENTRANT À LA MAISON


Cela fait maintenant un peu plus d'une semaine que Bébé est arrivé et cinq jours que nous sommes rentrés tous les 3 à la maison. On a beau essayé de préparer au maximum les « suites de couche » (à ne pas confondre avec le retour de couche : reprise des règles après l'accouchement), on ne sait jamais vraiment tout ce qui nous attend à la sortie de la maternité.
Chers Papas (et Mamans), voici une liste non exhaustive des choses que vous ferez lors des premiers jours avec votre bébé.

Préparer votre chambre
En installant un cododo ou un petit berceau près de votre lit. Car, comme pendant le séjour à la maternité où bébé dormait dans son berceau à vos côtés, vous aurez l'esprit tranquille en l'ayant près de vous et en sachant que vous serez prêts à vous lever dès le moindre bruit suspect.

Fignoler quelques détails dans sa chambre
Les 3 - 4 jours passés à la maternité vous apprendront que certaines choses sont pratiques à avoir sous la main à proximité du berceau de bébé. Il est bon d'avoir de quoi donner les biberons (boîte de lait,  bouteilles d'eau, bavoirs) en mode nocturne, d'installer les produits pour le change (couche, liniment, cotons et compresses). 

Passer à la pharmacie (et sympathiser avec le pharmacien)
Au sortir de la maternité, le pédiatre vous remettra une longue ordonnance avec tout plein de produits à acheter pour continuer les soins de bébé (vitamines, Biseptine, compresses, lait en poudre ou tire-lait, ...). Vous sortirez de là avec 2 gros sacs bien lourds et, un nouveau copain, qui sera d'un grand recours pour répondre à toutes vos petites inquiétudes.

Refaire le plein de courses
Les premières semaines, tant qu'il n'est pas vacciné, il sera interdit d'emmener bébé avec vous dans les endroits fermés avec beaucoup de monde. Oubliez donc les virées père & bébé au supermarché du coin. Si vous avez une voiture ou si votre super/hyper livre à la maison, c'est une façon astucieuse de refaire le plein en un minimum de temps !

Faire la lessive 
Si vous n'aviez pas l'habitude de côtoyer lave-linge et sèche-linge, je peux vous assurer que les choses vont changer ! Entre les couches qui débordent et les régurgitations de lait, ses habits (et les vôtres aussi) vont se salir à vitesse grand V : vous allez donc passer votre temps à faire des machines. Mon conseil, utilisez une lessive hypoallergénique  (aussi appelée "spécial bébé") et lavez les habits à 30°C en choisissant un cycle court 60 minutes, cela suffit amplement.

Préparer des biberons (si madame n'allaite pas)
A sa sortie de la maternité, un bébé ça mange et ça dort. Son aliment de prédilection ? Le lait ! Votre meilleur allié ? Le biberon ! Et oui, à raison d'un repas tous les 3 - 4 heures, vous allez en préparer des biberons. À 11 h, à 17 ou encore à 4 du mat (celui-là est mon préféré), il va falloir vous entraîner pour réussir à préparer un bib' en toute circonstance (même lorsque vous n'avez pas les yeux en face des trous),

Changer des couches
Vous ne pourrez pas y échapper ! La première couche, c'est un peu le baptême du feu du jeune papa ! On prend son courage à deux mains, on bloque sa respiration et on se lance, c'est pas plus difficile que ça.
Pipi, caca ou, si vous êtes chanceux, les deux à la fois, sachez que la couche doit être changée avant ou après chaque biberon. Et, si vous avez peur d'oublier, vous pourrez toujours compter sur la fonction "pleurs notifs" intégrée nativement à votre bébé : il saura vous faire savoir et vous rappeler qu'il a besoin d'être changé !

Faire des câlins
J'ai fait exprès de garder le meilleur pour la fin 👶. 
Préparez-vous à passer de grands moments de complicité avec votre bébé : câlins, bercements petite balade dans le salon seront des instants privilégiés que vous passerez rien que tous les deux. Profitez de chacun de ces moments uniques : ils resteront à jamais gravés dans votre mémoire !

J'espère qu'avec tout ça, je ne vous ai pas fait trop peur et que vous prendrez tout de même le temps de savourer au maximum ces premiers jours à la maison avec Bébé. Vivez-les à fond car, dans quelques jours, sonnera le retour au boulot qui viendra s'ajouter à tout cela 😓

LA RECETTE D'UN BON BIBERON

(quand tu as les yeux en face des trous)


  1. Prendre un bon biberon (pas les MAM, que tu ne supportes pas)
  2. Verser 90 ml d'eau et la faire chauffer
  3. Rajouter 3 dosettes de lait (what else ?)
  4. Reboucher le biberon (sinon ça fuit 😕)
  5. Bien agiter avec amour (mais surtout vigueur)

LA NAISSANCE (Partie 2)


Holà ! 

Rappelez-vous, fin de semaine dernière, je publiais un article pour commencer à vous parler de l’accouchement. Il me semble que nous nous étions arrêtés au début du pré-travail et qu’il manquait encore une grande partie de l’histoire. 
Alors, installez-vous confortablement, c’est parti pour la suite ! 

Je suis avec toi

Dimanche. Il est minuit passé de 30 minutes. J’ouvre les yeux après une petite sieste d’un peu plus de deux heures. Madame n’a toujours pas fermé l’oeil et, vu la douleur des contractions qui se sont accentuées, elle n’est pas prête de le fermer. Ça me fait mal au coeur de la voir dans cet état-là - souffrant le martyr - surtout que je ne peux l’aider en rien mis à part l’accompagner dans ses exercices de respiration en inspirant et expirant avec elle.
Messieurs les futurs papas, sachez que dans ces moments-là, vous ne pouvez pas faire grand chose pour votre compagne  si ce n’est avoir de la compassion pour elle (mais ne le faîtes pas remarquer) et être présent à ses côtés. Durant toute la durée du pré-travail, nous ne sommes pas d’une très grande aide mais notre présence est réellement appréciée. Donc un conseil, soyez réellement à ses côtés (oubliez votre iPhone, la télé ou votre console portable) et essayez de discuter avec Elle. Cela ne la soulagera pas plus mais vous permettra de lui montrer que vous traversez ce difficile moment ensemble.

Les minutes et les heures passent, les effets du Lamaline (un mélange d'opium, de paracétamol et de caféine) s’estompent à mesure que les contractions s’intensifient. Madame appelle la sage femme pour savoir où en est le pré-travail. Un examen plus tard, le verdict tombe : 2 cm sur 10 ! Il n’est que 2 heures du matin, la nuit promet d’être longue...

Comment se mesure l’avancement de l'accouchement ?
Chers Papas et Mamans en devenirs, si vous n’avez pas eu l’opportunité de suivre les cours de préparation à l’accouchement, vous n’avez peut-être pas entendu parler de cela. L’avancement du pré-travail se mesure à l’ouverture du col de l’utérus. Pour être prêt à faire passer bébé, celui-ci se raccourcit en longueur avant de s’élargir progressivement jusqu’à 10 centimètres. Ce décimètre permet d’assurer la bonne descente et le passage du bébé vers la sortie en toute sécurité. Au fur et à mesure du pré-travail, le personnel médical viendra mesurer la largeur du col de votre Moitié (je vous passe les détails). C’est seulement à partir de 6 cm qu’il sera temps de descendre en salle d’accouchement pour poser la péridurale (si madame l’a demandé) et/ou pour surveiller les contractions de manière plus suivie (coucou le monitoring). 

Top départ pour la salle d’accouchement

Il est maintenant 4h30 du matin. Les douleurs se sont intensifiées atteignant la limite du supportable pour Madame. Ding Dong ! On appelle la sage femme qui met une bonne dizaine de minutes à arriver (2 personnes sont de gardes pour de nombreuses femmes qui sont sur le point d’accoucher). 
Madame fait part de ses douleurs grandissantes et, au vu de l’ouverture du col, la sage femme donne le top départ pour la salle d’accouchement. A cette heure-ci, je me dis qu’il n’est alors plus question que de 2 ou 3 heures (j’avais complètement oublié ce qui avait été dit pendant les cours de préparation) et me met à rêver d’un accouchement matinal dans la joie et la bonne humeur (spoiler : un accouchement ne se fait jamais dans la joie et la bonne humeur). 

5 heures. Nous voilà arrivés dans la salle où nous patientions une trentaine de minute jusqu’à l’arrivée de l'anesthésiste. 
Le médecin arrive (ce n’est pas celui que nous avions vu lors de l’examen quelques semaines plus tôt), pose quelques questions à Madame et prépare tout le matériel nécessaire à la pose de la péridurale. 
Madame se déshabille, enfile une blouse et voilà que le médecin tâte du côté de la colonne vertébrale pour savoir à quel endroit exactement il va poser l'aiguille nécessaire à l’infiltration. L’acte est bien douloureux (la quantité d’anesthésique étant conséquente, l’aiguille est d’une taille conséquente) et l’endroit à piquer n’est pas le plus coutumier (il s’agit du bas de la colonne, un peu plus bas que les lombaires) : à côté de ça, la prise de sang c’est le niveau facile de la piqure ! L’injection commence, le piston avance de quelques millimètres puis bloque. Le médecin réessaye, rien. Il met toutes ses forces et son coeur pour appuyer sur le piston, rien n’y fait : ça n’avance pas d’un iota. Un petit caillot de sang s’est logé dans l’aiguille ! C’est donc reparti pour un tour et pour une nouvelle injection. 

5h30, seconde tentative. La nouvelle aiguille pénètre dans le dos de Madame et au bout de 2 minutes, l’intégralité du produit est injecté. A savoir qu’une seconde seringue d’anesthésique est également prévue pour être diffusée dans les prochaines heures du travail d’accouchement, ceci afin de soulager Madame de la douleur des contractions qui ne cessent de faire leur loi. 
La péridurale commence à faire son effet et Madame commence enfin à somnoler (sans pour autant toutefois dormir tellement la douleur est importante). Stressé et impatient de mon côté, je me décide d’en profiter pour piquer également un petit roupillon (l’accouchement est un bon entraînement pour apprendre à dormir en fractionnés - et les premiers mois de bébé, je vous assure qu’on en a besoin). 

7h du matin, Madame se tord de douleur. Chaque contraction est un supplice pour elle. Il semblerait que la péridurale ait fait le boulot mais qu'à moitié. En effet, toute la partie gauche est engourdie tandis que la partie droite - elle - est bien réveillée. Branle bas de combat chez le personnel médical : on appelle le médecin anesthésiste en urgence pour une troisième piqure. Il arrive, manteau en cuir sur le dos et sacoche à la main (il devait avoir fini son service) et fait une anesthésie locale. Il était moins une ! Car passé une certaine ouverture du col (8 cm), il n’est plus possible de piquer la maman (il faut bien bien qu'elle puisse aider bébé à sortir en poussant). Et puis, Madame voulait quand même être consciente afin de pouvoir vivre son accouchement : en effet, ç’aurait été con d’avoir choisi la péridurale pour se retrouver endormie tout au long de l’acte et ne pas voir son bébé à la sortie ! 

Libéré ! Délivré ! On ne me mentira plus jamais !

10 heures ! 10/10 ! Ça y’est ! Il est là ! Ce moment tant attendu où le travail d’accouchement commence ! 
La sage-femme entre dans la salle, l’excitation est à son paroxysme ! J’ai envie de la prendre dans mes bras et de lui dire «  Alors, il est là le doc ? On commence ? Je suis chaud patate ! Prêt à être papa là maintenant tout de suite… L’accouchement c’est now !!! » 

Et là, après avoir fait une ultime mesure du col, madame sage-femme nous dit avec son air tout posé : 
- Madame, Monsieur, il est 10h, le col est ouvert à 10. Le travail de descente est en train de commencer. Je préviens le docteur de ce pas
- (François, surexcité) Ok, super ! Le docteur est à la clinique alors ?
- Non, il n’est pas là. Mais ne vous inquiétez pas. il sera là pour l’accouchement... dans 2h.
- (François, forcément déçu) 2 heures ? Mais c’est énorme ! Pourquoi attendre encore 2h ? (je prends mon air de petit enfant à qui on a promis de faire des knakis) Mais vous nous aviez dit qu’à 10h on serait bon ? 
- (Sage femme, patiente) Monsieur, il faut attendre encore 2h que le bébé descende pour se présenter aux portes… 
- (François, résigné) Ok ok, j’ai compris ! On va attendre encore un petit peu

Et à ce moment précis, l’ascenseur émotionnel s’arrête en plein chemin ! Je crois qu’il est resté bloqué quelque part entre le 10 ème étage et le paradis ! Je me rappelle alors les cours de préparation : on nous avait bien dit qu’il fallait attendre 2 heures afin que bébé explorateur trouve son chemin vers la sortie… comment se fait-il que je ne m’en sois pas souvenu ? 
Comme quoi, l’impatience peut des fois nous jouer de sacrés tours.

Nous voilà repartis pour 2h d’attente. 120 minutes qui nous paraissent être une éternité à ce stade de l’accouchement. 
Et comme, il n’y a aucune raison pour que nous attendions seuls, je vous propose également d’attendre un peu pour connaître la suite… 🙂 

LES BONNES HABITUDES S'INSTALLENT

Réveil automatique et matinal (5h45) pour se rendre compte que bébé s'était levé avant moi pour prendre son biberon (5h20)... j'ai comme l'impression d'avoir raté quelque chose et que mon réveil naturel n'est pas encore super bien calé sur le rythme de la petite.

LE BLOG FAIT PEAU NEUVE




Hello Hello ! 

Comme vous pouvez le voir, le blog a subi une belle transformation. Nouveau thème, menu, catégories, biographie avec photo, widgets Facebook et Instagram : j’ai profité des premiers jours de mon congé paternité pour m’occuper du blog et le personnaliser un peu plus à mon goût. 
J’espère que ce nouvel habillage vous plaira également. 

Ah, j’oubliais, vous pouvez maintenant vous abonnez au blog par mail ou me suivre sur Facebook pour être alerté automatiquement des nouveaux articles publiés. N’hésitez surtout pas ! 

A plus. 

ÇA PIQUE

Ça a beau faire déjà une semaine que la petite est née, les biberons nocturnes piquent toujours autant !
Puis, pas moyen de se recoucher après surtout

LA NAISSANCE (Partie 1)



Yo les amis,
Je vous en parlais dans mon dernier article : il est grand temps d'aborder le sujet de l'accouchement et que je vous raconte un peu comment celui-ci se passe dans les faits. Prenez votre temps, un café et installez vous confortablement : quelque chose me dit que cet article sera plus long que les autres.

Petit contrôle pour commencer
Tout commença samedi dernier, il était 11h30. Comme convenu, nous arrivons à la maternité pour un contrôle (on dit un "monitoring"  dans le jargon) : cela consiste à poser 2 électrodes sur le ventre de madame pour vérifier s'il y a des contractions ou non et mesurer leur intensité. Ce test permet également de mesurer les battements du cœur du bébé. 
Une heure s'écoule. De légères contractions sont détectées mais elles ne sont pas assez significatives pour déterminer que le pré-travail a commencé. Résultat des courses la sage-femme nous invite à rentrer à la maison et attendre le prochain examen prévu à la date du terme.
C'est une fois arrivés à la maison que les choses s'accélèrent. En effet, par je ne sais quel moyen, la poche des eaux est parvenue à se fissurer : ce phénomène est un des premiers signes montrant que le moment fatidique est arrivé ! Le pré- travail ne tardera donc pas à commencer.
[POUR INFO]
Il faut savoir que lorsque la poche des eaux se fissure ou se rompt, le bébé n'est plus en sécurité. En effet, la poche des eaux joue le rôle de protection entre le monde exteneur et le bébé. Sans elle, bébé n'est plus dans un environnement bactériologique sain. Seule solution : prendre une douche (pas de bain car l'eau pourrait rentrer et infecter bébé), manger un bout (car un accouchement se fait à jeun alors autant prévoir quelques réserves) et se rendre à la maternité pour un examen de contrôle. En fonction de l'intensité des contractions, le personnel médical vous enverra patienter dans votre chambre ou en salle de travail / d’accouchement.
[FIN]
Nous voilà donc à repartir à la maternité. Nouveau monitoring avant de repartir vers la chambre pour que Madame attende patiemment que le travail commence. Pendant ce temps- là, je me dirige vers l'accueil de l'hôpital pour la partie administrative et procéder à l'admission de Madame.

Mais quelle blague !
J'arrive au bureau des admissions. Bienvenue à la clinique : on commence par donner sa carte vitale, sa carte d'identité et un chèque : celui-ci est censé couvrir les frais d'hospitalisation au cas où votre mutuelle ne les couvrirait pas. Je n'aurais pas bronché si nous étions arrivés à la cool et les mains dans les poches, mais sur ce coup, la clinique nous avait demandé de lui fournir un accord de prise en charge de la part de notre mutuelle il y a déjà 5 mois de cela. Je veux bien que ce ne soit pas la même personne ou le même service mais là on est typiquement devant le cas d'un établissement qui souhaite que son patient/client couvre la prise en charge des soins. Pour le serment d'Hippocrate, en repassera ! Bref, je remplis les mêmes papiers que Madame avait remplis il y a quelques mois de cela : pas très efficace l'étape admission :-(
Idem quant à la prise en charge du séjour pour la mutuelle : la personne à l'accueil me fait signe que c 'est à moi de m'en occuper après m'avoir demandé ma carte de mutuelle. Hey guys... si j'avais voulu gérer la paperasse plutôt que d'assister à l'accouchement de ma femme, je serai allé dans un hôpital... pas dans une clinique ! Je signe les derniers papiers nécessaires et me voilà en possession du dossier de Madame : je peux maintenant la rejoindre.

La valise à poupon...
Chère e) lecteur, oui toi qui a la cinquantaine bien passée, tu auras sûrement reconnu la référence à … Linda De Suza. Il ne s'agit point de partir en vacances ici mais plutôt d'aller chercher le trousseau de bébé et maman pour leur séjour à la maternité.
Pour info, il faut savoir que nous n'avions débarqué qu'avec le sac de naissance : 2-3 affaires qui permettent d'habiller bébé au sortir du ventre de sa maman... Du coup, un aller-retour à la maison s'impose pour aller chercher la valise (oui, oui la vraie grosse valise, celle que tu prends pour partir 2 semaines en vacances à l'autre bout du monde. 20kg d'affaires dont plus de la moitié d’affaires pour le bébé (20 à 30 fringues pour 4- 5 jour... aouch !).
Je profite du passage à la maison pour récupérer mon sac de paternité (je vous en parlerai plus longuement dans un rticle dédié) et déposer notre chien chez sa pet sitter qui le gardera pendant notre séjour à la mater.
Aller, 19h30, j'ai pris une douche, déposé le chien, embarqué les affaires de tout le monde et je suis fin prêt pour accueillir ma fille dans les heures qui viennent... ou pas.

Premier avertissement
19h30, je fais mon retour dans la chambre. Je m'apprête à défaire mes affaires quand je constate que le pré-travail a déjà commencé. En effet, Madame est sur le ballon et fait des exercices de respiration : les fameux exercices qui permettent de soulager la douleur des contractions. Ces derniers sont d'intensité modérée, je me dis qu'on a encore une chance que l'Agneaute arrive ce samedi.
Les heures passent, les contractions aussi. Les émotions aidant, la fatigue commence à pointer le bout de son nez : je décide de faire un petit somme afin de me reposer...
Vous voulez connaître la suite ? Elle arrive bientôt ! Le temps de rédiger un nouvel article ;-)

C'EST PARTI !

Salut Salut,

Petit message rapide pour vous dire que nous retournons à la clinique après le monitoring de ce matin (qui s'était très bien passé). Il semblerait que la poche se soit fissurée (c'est assez impressionnant la quantité que cela représente) et nous voilà obligés de retourner à la clinique pour un examen supplémentaire.
Bon, l'examen s'est tout de même transformé en entrée officielle à la maternité : la naissance de Bébé n'est maintenant plus qu'une question d'heures.

Au fait, je voulais vous dire que j'ai profité de ces premières heures passées à la clinique pour remettre à Madame une version papier des articles de ce blog. Quelle ne fut pas sa réaction en découvrant la surprise (elle ne s'y attendait pas, mais alors vraiment pas du tout) : elle a adoré parcourir ces textes et revivre cette (ou plutôt notre) histoire !

Allez, je ne vous en dis pas plus pour le moment. Je vous réserve un long article pour vous raconter comment s'est passée l'arrivée tant attendue de bébé.

A plus!

P.S.: Maintenant que bébé est né et que je suis, par la même occasion, devenu un "vrai daron", je réfléchis à changer le titre - et pourquoi pas au passage, la charte graphique de ce blog. Comme d'hab, je vous tiendrai au courant.

ALORS, T'ES PRÊT ?

Salut Salut ! 

Tout d’abord, Bonne et Heureuse Année 2019 ! 
Pour nous, elle marque le début d’une belle aventure à trois !  Une aventure placée sous le signe des couches, des biberons, des bains, des séances de pouponning … que nous avons vraiment hâte de commencer ! 

Depuis la reprise du travail, il y a 10 jours, pas mal de mes collègues me demandent « Alors François ? T’es prêt ? C’est pour bientôt c’est ça ? ».
En effet, c’est pour bientôt ! A l’heure où je publie cet article, l’arrivée de bébé est une question de 4-5 jours.

Suis-je prêt ? Mais prêt à quoi ? 

  • Prêt à partir dès les premières contractions ? Plus que jamais ! 
  • Prêt à dormir peu ces prochaines nuits ? Je pense pouvoir m’adapter !
  • Prêt à donner le bain ? Changer les couches ? Pas encore, j’ai besoin de faire un peu de pratique (on en fera à la maternité avec bébé).
  • Prêt à accompagner un enfant toute sa vie ? Prêt à l’éduquer, lui transmettre les valeurs qui nous tiennent à coeur ? Pas forcément… en tout cas, pas pour le moment !

J’ai lu pas mal de livres sur les premiers mois avec bébé ces dernières semaines (promis, j’essaierai de vous en faire un article pour vous les présenter) qui  répondent à pas mal de questions qu’un papa peut se poser pendant la grossesse. Santé, conditions de l’accouchement, retour à la maison : tous les sujets nécessaires au bon déroulement des premières semaines qui suivent la naissance sont parfaitement décrits ce qui permet de se préparer au mieux et de se sentir prêt à assurer pendant les 100 premiers jours (coucou MM. les Présidents). 

Toutefois, aucun de ces livres n’abordent l’intégralité des thèmes de la paternité ou de parentalité. Pas de vérité absolues sur l’éducation, sur l’autorité, sur l’impact du nouvel arrivant sur la vie perso et les loisirs. 
Il me semble qu’il ne faut surtout pas s’attendre à trouver des réponses toutes faites mais plutôt des clés pour se poser les bonnes questions avec sa moitié et ainsi construire ses propres solutions, les tester et voir si elles fonctionnent... pour vous.

Gardez en tête qu’on ne naît pas Super Papa mais qu’on apprend à le devenir. Et quelque chose me dit que cet apprentissage risque de durer très longtemps !