FAUSSE ALERTE
Vous avez déjà pris l’ascenseur ? L’ascenceur émotionnel ? Quand l’adrénaline monte tout d’un coup et redescend quelques heures après ... je vous en dis plus !!
16h, je reçois un texto inquiétant de Madame m’indiquant qu’elle ne se sent pas bien et qu’elle a mal aux ventres. C’est l’hiver, il se pourrait que ce soit une petite gastro. Relou mais un peu de spasfon, un bon bain chaud et hop tout est censé rentrer dans l’ordre.
18h15. Second texto deux fois plus inquiétant ! Madame ne va toujours pas mieux et les spasmes deviennent de plus en en plus douloureux. L’idee que ce pourrait être des contractions commencent à germer dans son esprit et le mien (merci le cours de préparation à l’accouchement de la veille) et du coup l’inquiétude monte d’un cran !
18h45 ! Les exercices de respiration profondes n’arrangent pas les choses ! La douleur est violente et les questions plus fréquentes !
Sans hésitation, j’abandonne ce que je fais pour courrir prendre un train (une vraie course cette fois-ci) qui me ramènera à la maison.
Une fois à bord, mon cœur bat la chamade ! Je réalise que si le travail a véritablement commencé, il se peut que je devienne .... papa... cette nuit !!!! Genre maintenant, un mois avant, comme ça ! Le rythme de mon cœur s’accélère et la température monte d’un cran dans le manteau... non ce n’est pas le moment de paniquer !!!
Je commande alors un Uber, persuadé que grâce à lui j’arriverai plus vite à la maison qu’en enfourchant mon fidèle destrier (mon vélo)… quelle erreur ! Une fois arrivé à la gare, commence un jeu du chat et de la souris avec le chauffeur pour retrouver le fameux Uber… pour la rapidité, on repassera 🙂
19h30, j’arrive enfin à la maison ! Je pose mon sac et mon manteau à la va-vite et rejoins Madame en plein exercice de respiration pour essayer de faire passer la n-ième contraction douloureuse ! Je me rappelle le cours de préparation à l’accouchement de la veille : lui tenir la main et lui proposer un massage est le premier réflexe que j’ai à ce moment-là… ça aide mais ça ne fait vraiment pas passer la douleur, faudra que j’en rediscute avec la sage-femme.
Je me trouve une utilité en aidant Madame à noter la fréquence et la durée des contractions : ça pourra servir si on doit se pointer à la maternité ce soir !
En parlant de la mater, je dois aussi vous dire qu’on a essayé de la joindre à plusieurs reprises … sans succès ! Un numéro soi-disant accessible 7 jours sur 7, 24 heures sur 24… pour la promesse, on repassera ! Sans réponse de leur part et les contractions étant toujours présentes, nous décidons de nous rendre à la maternité.
20h05. On est déjà dans la voiture avec le sac de maternité et le dossier de grossesse. Pressé par l’urgence, je passe en mode Sébastien Loeb sauf que 1) je n’ai pas de voiture de courses 2) la conduite dynamique (pour ne pas dire sportive) n’est pas vraiment tolérée par une femme enceinte. Je me cale donc à 50 en mode conduite douce pour me rendre à la maternité.
20h12, nous voilà arrivés sur place et nous fonçons vers les urgences accouchement.
Nous sonnons une fois, pas de réponse. 30 secondes d’attente avant de sonner une seconde fois pour que la sage femme arrive en nous sermonnant « une seule fois suffit, je croyais que c’était urgent et que vous accouchiez devant la porte » (note pour la prochaine fois, se rappeler que maternité privé ne veut pas dire service premium).
Nous voyant paniqués, la sage femme change de ton et nous fais entrer dans une sorte de salle de travail pour démarrer un monitoring des contractions (afin de mesurer leur fréquence et déterminer si le travail a effectivement commencé ou pas).
5 minutes passent, puis 10, puis 15, puis 30…2 - 3 contractions puis plus rien ! Il semblerait que la position allongée fasse son effet et fasse disparaître la douleur. On discute, on échange avec la sage femme, on prépare le dossier médical administratif nécessaire pour l’accouchement (tant qu’à être sur place, autant faire les papiers 🙂
Après 1 heure de monitoring, seulement quelques contractions relevées… un dernier examen pour vérifier que tout va bien du côté du col et le verdict tombe… c’est une fausse alerte ! Ouf !
Et les maux de ventre ? « Ca doit être une gastro-entérite, on est en hiver et c’est la saison ! Prenez du Doliprane, du Spasfon en cas de douleur et attendez que ça se passe. En tout cas, pas d’inquiétude, Bébé n’est pas pour tout de suite ».
Rassurés par le diagnostic, nous quittons la maternité pour rentrer à la maison tranquillement.
De mon côté, la pression redescend. Tout comme Madame, je suis épuisé par l’épisode que nous venons de vivre.
Je réalise aussi que dès maintenant Bébé peut arriver à n’importe quel moment et qu’il faut que je me tienne prêt à devenir papa ! Tic-tac, tic-tac, le compte à rebours a commencé !